Quelle est la technique du cracheur de feu ?

Parmi les spectacles de rue les plus appréciés, les cracheurs de feu tiennent le haut de l’affiche. Ces magiciens du feu surprennent, font un peu peur et envoûtent. Mais derrière cette féérie, il y a naturellement une maitrise technique importante.

Le maitre du feu

Lorsque l’on regarde un spectacle de cracheur de feu, on est ébloui par les effets. On a l’impression qu’il crache du feu de sa bouche et pourtant on sait que cela est tout simplement impossible. On sait naturellement qu’avoir une flamme dans sa cavité buccale serait bien trop dangereux. Et pourtant.

Il existe évidemment une technique précise pour devenir un cracheur de feu fascinant.

La base du métier consiste à mettre un produit, plus précisément un liquide inflammable, du kerdane ou de l’« eau de feu » dans sa bouche. Le kerdane a un goût et une odeur particulière. Le spectateur pourra le sentir lors de la représentation. Ce dérivé du pétrole est irritant pour les muqueuses, et crée des flammes plus sombres que son homologue l’eau de feu. Il s’agit d’un mélange spécifique d’hydrocarbures désaromatisés et désodorisés. Le produit est légèrement moins irritant et sent moins fort.

Le liquide va ensuite être recraché sous forme de gouttelettes vers une flamme. Les professionnels utilisent généralement des flambeaux (ou des torches) en Kevlar, une fibre synthétique composée de fibres d’aramide et de fibres de verre.

Le produit inflammable va alors entrer en contact avec la flamme et créer une flamme de tailles variables. C’est le cracheur de feu qui décide des spécificités de la flamme qu’il crée et pour cela il doit parfaitement maitriser certains secrets.

C’est le seul matériel qui est utilisé pour cracher le feu.

Connaitre les techniques secrètes

Il ne suffit naturellement pas d’avoir du kerdane et une torche en kevlar pour faire un beau spectacle. Il faut aussi de l’art. Si vous êtes amateur, vous avez sans aucun doute remarqué qu’il y a plusieurs types de flammes, petites, grosses, longues ou courtes…

Cela vient du talent de l’artiste à cracher le liquide. Pour s’entrainer, plusieurs méthodes sont disponibles. La plus simple est d’utiliser de l’eau. L’artiste va alors viser une cible à environ 1m50 de distance. Il va affiner son travail en adoptant différents jets et formes de bouche.

Le corps a aussi une importance non négligeable. Selon la position du torse, la projection du produit sera différente. Il faut projeter des gouttelettes de façon homogène pour créer une belle flamme. Il faudra alors développer le travail de l’abdomen pour propulser de façon régulière et « puissante » le jet de liquide. Cette maitrise prend du temps.

Autre principe de base pour un spectacle réussi : une préparation optimale. Pour éviter tout souci, il faut veiller à ce que son visage et son cou soient parfaitement secs. On remplit ses poumons et on place la torche à une vingtaine de centimètres de sa bouche. On a pris la précaution de vérifier le sens du vent avant de procéder au jet du produit.

Il existe différents types de flamme qui peuvent être créés.

On pourra ainsi proposer un Flash, une petite boule de feu, un Chalumeau, une flamme peu épaisse et courte, une Colonne, une flamme large et longue ou encore un Champignon, une boule de grande taille.