Vous voulez en savoir plus sur l’organisation d’une animation Pixel Poï ?
Dans une pièce où règne la pénombre, un danseur agite ses bras. Faisant tournoyer des bâtons accrochés à des cordes autour de son corps, dirigeant leur trajectoire à la force de ses bras et à la souplesse de ses poignets, il crée des motifs lumineux dans l’air. Les couleurs se succèdent les unes aux autres, des motifs se dessinent comme par magie, le tout au rythme d’une musique dynamique. Vous assistez à un spectacle de Pixel Poï. C’est nouveau, et c’est tellement spectaculaire que tout le monde en redemande. Mais qu’est-ce exactement ?
Les lointaines origines maories du Pixel Poï : le Poï
Ce que nous connaissons aujourd’hui sous l’appellation Pixel Poï s’inspire d’une tradition maorie, donc originaire de la Nouvelle-Zélande. D’après la culture populaire, le Poï désigne l’art de faire tournoyer des boules accrochées à des cordes, et il trouverait son origine dans les bolas, redoutables armes guerrières. Les bolas sont constituées de pierres attachées à des cordes, que le guerrier fait tournoyer pour se défendre et qu’il peut jeter au loin pour attraper un adversaire, ou une proie.
Les Maoris ont développé des formes de danses et de spectacles en utilisant le principe des bolas. Les Maoris l’utilisent volontiers pour entretenir la souplesse de leurs poignets et entraîner la force de leurs bras. Néanmoins, il semblerait que dans chaque dialecte maori, le terme poï ait une signification légèrement différente. Bien qu’il ne soit pas clairement établi si notre Pixel Poï correspond à une évolution moderne du Poï maori, certains y voient simplement une adaptation contemporaine.
Transition via le Glow Poï
Les effets visuels générés par la pratique du Poï (phénomène de persistance rétinienne) sont couramment exploités et augmentés par l’utilisation de divers artéfacts. Ainsi, on peut attacher des queues aux boules d’un Poï pour suggérer des traces en l’air, ou bien utiliser des boules enflammées pour dessiner des motifs avec du feu. Plus sûr et plus diversifié, le Glow Poï en est une évolution moderne : aux cordes sont attachées des boules ou des bâtons lumineux (fluorescents, luminescents, lampes LED).
Utilisé dans la pénombre, le Glow Poï permet – avec une bonne pratique et maîtrise – de dessiner des motifs lumineux très intéressants. Il est utilisé fréquemment dans les performances sur scène, ou même dans la rue le soir venu.
Évolution high-tech, le Pixel Poï offre des possibilités infinies
Aujourd’hui, grâce aux technologies modernes, il est devenu possible de décupler les possibilités du Glow Poï à l’infini. Il s’agit du Pixel Poï, une évolution utilisant des bâtons programmables.
Le principe est le suivant : les bâtons lumineux sont en réalité des écrans cylindriques, composés d’une myriade de petites ampoules LED faisant office de pixels. Les bâtons sont dotés d’un ordinateur commandant aux ampoules LED de s’allumer d’une manière programmée à l’avance. Ainsi, les bâtons peuvent voir s’afficher toutes sortes de motifs lumineux, et ce de manière dynamique.
En faisant tournoyer ces bâtons de Pixel Poï dans la pénombre ou l’obscurité, il est possible de dessiner une infinité de motifs statiques ou dynamiques, de manière à composer tout un spectacle son et lumière. Mais il ne faut pas croire qu’il suffise de laisser les bâtons dessiner leurs motifs : le danseur doit veiller à maîtriser son rythme et chacun de ses gestes afin de rester synchrone avec la programmation des motifs lumineux. Il s’agit d’une véritable performance artistique.
Faisant honneur aux origines maories, le Pixel Poï sert aussi d’entraînement physique et mental. Sa pratique offre de véritables bénéfices pour la force et la souplesse des membres supérieurs, mais aussi pour la coordination et pour la concentration. Cette dernière est très importante, car il vaut mieux éviter de casser ses bâtons. Les bâtons de Pixel Poï coûtent plusieurs centaines d’euros.